Va et vient entre peinture et teinture … L’intention de métisser teinture et peinture est arrivée par accident. Observer l’interaction des matériaux, inviter douceur des aplats teints et tension des moments peints, accepter effacements et formation de grumeaux ; un travail d’atelier presque culinaire alliant chaudron et pinceaux. La tarlatane, en tant que support, s’est révélée riche à explorer : brute, elle n’est que rudesse et âpreté ; rigide, elle garde en mémoire plis et creux ; froissée, sa douceur se réveille ; transparente, elle permet d’approfondir la teinte par simple superposition, suspendue, elle s’anime au moindre souffle. La mise en volume résulte de différentes actions exercées sur le support lues côté pile ou côté face. Ligatures, relèves d’empreintes, froissages, plis constituent un « abécédaire de formes ».